3 clés pour prendre des décisions justes ou comment vivre avec discernement
Avant de développer ce sujet, je souhaiterais partager avec vous une petite histoire qui s’intitule « les habits du vieux sage ».
« Un Souverain, ayant entendu parler de la grande sagesse d’un vieil homme, l’invita par curiosité à dîner.
Mais le jour précédent, le sage se présenta au palais habillé en mendiant. Et personne ne lui prêta quelque attention. En entrant, il n’eut pas même le temps d’arriver à la salle à manger, que les gardes du Roi se précipitèrent devant lui. Et pour qu’il ne souille pas davantage le sol royal, ils le menèrent vers la cuisine où on lui offrit quelques restes de repas, incluant du riz. Le vieux sage mangea et quitta les lieux après, sans dire un mot.
Le lendemain, il revint chez le Roi, vêtu cette fois-ci de ses plus beaux habits et l’on se pressa de l’asseoir à la place d’honneur près du roi. Mais dès que les servants apportèrent les plats, la réaction du sage surprit tout le monde : il prit la nourriture dans ses mains et la mit dans ses poches.
Bien embêté, le Roi ne dit rien. Dès que l’on apporta le dernier plat, le sage pris une pleine poignée de riz qu’il répandit doucement sur son beau kaftan (tunique à droite) en lui disant :
– Tiens mon kaftan, c’est pour toi !
Étonné, le Roi l’interpella aussitôt :
– Mais… !! Es-tu devenu fou, toi que l’on dit si sage?
Après un bref silence, le vieil homme répondit :
– Majesté ! Hier Je me suis présenté ici dans mon habit de mendiant et l’on m’a donné les restes comme à un chien… Aujourd’hui, j’arrive richement vêtu et on m’honore ! C’est forcément donc, mon kaftan que l’on invite… Il est donc normal que ce soit lui qui se nourrisse… ! »
Cette histoire est anecdotique mais elle nous parle tellement de nous, du monde qui nous entoure où les apparences trompeuses sont tellement plus faciles à regarder parce que tellement plus complaisantes.
C’est parfois difficile de se remettre en question, cela demande des efforts, parfois bien au-delà de ce qu’on pourrait accepter.
Je me souviens d’une parole qui disait : « plus c’est facile au début, plus c’est compliqué après ». C’est une parole sage qui m’accompagne car elle est tellement emplie de vérité et de sagesse.
Vivre avec discernement est une nécessité
Le monde extérieur nous propose en permanence des situations, des images, des sons, des émotions, des choix, des problèmes à résoudre, des décisions à prendre. Si nous ne maîtrisons pas l’art du discernement, nous pouvons devenir des serviteurs de n’importe quels forces, mondes, intelligences qui ne sont pas nécessairement les bienvenus et ne nous conduisent pas vers le bonheur, l’accomplissement, la sérénité, le but élevé de notre âme.
La sagesse de vivre avec discernement est un art de vivre en conscience, en éveil, en étant suffisamment fort pour voir dans le subtil les forces, les esprits, les intelligences qui se tiennent derrière un état d’âme, une émotion, une image, une réaction, un geste, une parole, un être qui vient vers soi. C’est aussi la capacité de laisser ou non ces influences entrer à l’intérieur de soi, de faire les bons choix pour se maintenir dans l’équilibre, dans l’harmonie intérieure.
L’homme qui sait vivre avec discernement est un être outillé, fort, qui se tient dans une dignité, une noblesse. En toute circonstance, il peut demeurer vigilant, être un observateur, faire ses choix consciemment, agir à partir de son propre centre intérieur, de ses propres aspirations, de ce qu’il croit être juste, bon et vrai.
Nous vivons dans un monde où tout nous pousse à perdre notre discernement, tant les sollicitations du monde extérieur sont grandes et puissantes, tant les choix sont multiples et surtout, tellement nous avons été habitués à tout accepter, tout accueillir, que ce soit des pensées, des concepts, des images, des informations, des musiques, de la nourriture, des façons de travailler, l’autorité d’enseignants, de gouvernements...
Il est primordial de retrouver une forme d’autorité et de noblesse intérieures, cette force de redevenir des individualités libres, agissant à partir de notre propre rayon et faisant apparaître la beauté de ce qui nous anime en pure vérité, au plus profond de notre être. Si nous voulons réellement marcher sur le chemin de la Lumière, il faut être en mesure de retrouver la dignité de faire nos propres choix, et pas seulement en ce qui concerne les actes et les décisions de notre vie, mais également devant les influences subtiles, les états d’âme, les pensées, les émotions que nous accueillons, ce que nous voulons ou non laisser agir à travers notre être.
Vivre avec discernement est une nécessité, une force et une protection afin de ne pas se laisser féconder par les influences indésirables, de savoir choisir à tout instant et de reprendre le gouvernail de notre vie.
Les 3 clés pour cultiver le discernement
1- Regarder les choses telles qu’elles sont.
Comment savoir si une parole, si un geste, si un acte est vrai est juste ?
C’est tellement facile de se faire manipuler dans le monde d’aujourd’hui. Et il est vrai que certaines personnes sont des maîtres de l’illusion, de la manipulation et du mensonge.
Saint Matthieu disait : « C’est au fruit que l’on reconnaît l’arbre ».
Cela signifie que c'est dans ses actes que l'on sait si un homme / une femme est bon(ne) ou mauvais(e). Et en se concentrant uniquement sur les actes, sur le réel, on pousse la porte de l’illusion et le voile des apparences.
Et donc, au lieu de vous concentrer sur les belles paroles, sur des gestes en apparence beaux, regardez leurs conséquences, regardez leurs fruits. Regardez ce qui se cache réellement derrière. Non pas ce que vous souhaitez voir, mais les choses telles qu'elles sont réellement.
C’est une grande clé.
Parce quand vous n’êtes pas né(e) avec cette vertu, et quand vous n’avez pas les organes à l’intérieur de vous pour prendre les bonnes décisions, il faut vous concentrer sur les faits et rien d’autre. Regardez simplement si ces faits sont bons et justes, et ce qu’ils engendrent.
2- Accepter de se remettre en question
Pour parvenir à vivre avec discernement, vous devez vouloir vous éduquer, accepter que vous vous êtes laissé souvent féconder inconsciemment par des êtres et des mondes, accepter de les voir, reconnaître que vous n’êtes pas forcément le maître de votre vie lorsque vous pensez, ressentez, parlez ou agissez.
Se mettre en question n’est pas souvent une chose aisée. Vous pouvez être dans le déni de la vérité/réalité pour plusieurs raisons :
- cela nécessite des efforts et vous n’êtes pas prêt à les faire
- cela touche trop profondément vos concepts, vos croyances, votre éducation
- vous vous accrochez à des illusions et des idéaux
Le déni est l'attitude de refus de prendre en compte une partie de la réalité, vécue comme inacceptable par l'individu. En psychanalyse c'est un mécanisme de défense, par lequel le sujet refuse de reconnaître la réalité d'une perception ressentie comme menaçante et/ou traumatisante.
Il constitue une protection nécessaire devant la réalité si angoissante qu’elle peut provoquer un effondrement psychique. Il agit comme le couvercle de la boîte de Pandore.
C’est en effet une stratégie inconsciente de gestion émotionnelle, une mesure de protection face au choc émotionnel. Tel un mur invisible construit afin de se protéger du danger, le déni permet alors d’amortir le choc. Dans ces cas, il représente une étape nécessaire permettant de supporter la douleur psychique. Il offre un temps nécessaire pour se préparer à y faire face.
Au final, la vérité n’apparaît qu’aux yeux de celui ou celle qui veut la voir.
Le discernement apporte la vérité qui n’écrase pas mais qui libère et apporte la légèreté.
3- Savoir dire oui et savoir dire non.
La grande liberté de l’homme réside dans le fait de pouvoir ouvrir ou fermer une porte, dans le fait de pouvoir dire oui ou non. Dans ce « oui » ou ce « non », vous affirmez votre identité, votre réalité, votre liberté et vous tissez également les trames de votre destinée future.
C’est uniquement vous qui devez savoir quand il faut dire « oui » et ouvrir la porte et quand il faut dire « non » et la fermer. Tout dépend des circonstances et vous êtes le seul maître à bord, le seul juge, car il n’y a que vous qui puissiez dire « oui » ou « non » pour vous.
Le problème de ne pas savoir dire oui ou non dans votre vie c’est qu’à un moment, si vous ne vous positionnez pas, quelqu’un d’autre le fera à votre place et décidera pour vous.
Il n’y a que votre propre lumière intérieure qui peut vous guider et vous dire quand vous devez ou fermer la porte, dire oui ou dire non. Car si vous vous fiez uniquement à des choses extérieures et non à votre propre centre intérieur, comment serez-vous certain d’avoir fait le bon choix pour vous ?
Donc observez et demandez-vous intérieurement :
« Quelles sont les portes qui sont ouvertes en moi et qui devraient être fermées ?
Quelles sont celles qui sont fermées et qu’il faudrait que j’ouvre ? »
Pour conclure
La vie apportera toujours sur votre chemin des évènements, des circonstances, des situations qui viendront tester votre force intérieure, votre détermination, l’orientation de votre vie. Face à tout ce qui se présente, tous vos centres internes sont sans cesse sollicités et peuvent êtres captivés, voire capturés, par des mondes qui ne sont pas naturellement en harmonie avec votre chemin de vie.
Sans être indifférent, il faut que vous puissiez constamment vous recentrer et être dans le juste discernement avant d’agir ou de réagir. Pour cela, il faut que vous puissiez faire vivre à l’intérieur de vous certaines vertus qui vous protègeront de l’émotivité, de la réactivité : la concentration, l’éveil, la méditation, la conscience, le discernement, la stabilité, la clarté, la légèreté, l’équilibre, le détachement, la pureté, la sagesse...
La principale clé est de vous connaître de l’intérieur et de savoir vous recentrer, retrouver votre équilibre, votre droiture.
Les symboles de géométrie sacrés sont de précieux outils pour cela. J’ai abordé ce sujet dans de nombreux articles de notre blog. N'hésitez pas à aller les consulter.
Les mots, les gestes, les images, sont des vibrations.
Regardez à l’intérieur de vous comment ils résonnent et s’ils engendrent la beauté ou le malheur.
Choisissez les vibrations que vous voulez accueillir à l’intérieur de vous. Laissez-vous guider et laissez votre cœur et votre âme choisir ce qui vous convient, ce qui vous touche, vous éclaire, vous ouvre un chemin de transformation, de guérison et d’épanouissement.
Soyez actif pour ce que vous croyez être vrai.
Ne soyez pas passif et inconscient mais toujours dans l’éveil et la vigilance face aux influences qui veulent vous faire du mal.
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Sources :
Vivre avec discernement aux Éditions Essenia